A-graphe #3

Psychanalyse, jus d’orange et bonne humeur. Dans le silence retrouvé, j’entendais sa respiration. Elle était calme et régulière. Là où les mots s’effacent, ils deviennent des gestes pour exister. On vous somme de ramasser votre barda et de vous tirer. Je trouve bouffon de s’en aller après être venu. Nous ne sommes pas en face d’une révolte mais bien face à toute une série de révoltes. Aujourd’hui, être. Le courage de chercher la vérité et de la dire, c’est un travail. Cet inconfort est là. Chemins qui ne mènent nulle part. Ce qui craque sous nos yeux, c’est l’architecture du pouvoir. Il fallait commencer. Il faut avoir quelque chose d’important en tête pour sortir de chez soi, il faut atteindre son objectif, puis rentrer. Ça me retourne encore le cœur rien que d’y penser. Pourquoi nous ne sommes pas sûrs de nous ? L’aventure, c’est sortir de ses certitudes. Voir l’autre comme un être en devenir. On devrait se dépouiller de tout, presque tout. Les mots ne disparaissent jamais. Ils sont endormis et il faut parfois les réveiller pour leur offrir une nouvelle vie. Réinventer les mots du monde. Le silence s’est tu.


C’est quoi les a-graphes ?

Avec, dans le désordre : Paul Léautaud, Olivier Rolin, bouts de Twitter, et de France Culture, extraits de l’atelier d’écriture d' »Une clinique philosophique du burn-out des soignants », Evgenia Belorusets, un prof de psycho de l’orientation, du journal, des pages du matin, Jacques Dor, Isabelle Autissier, Cynthia Fleury, et Jean-Pierre Carrier.

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