A-graphe #9

le monde est plus que gris, il est éteint. un silence qui permet d’entendre la vallée (faune, flore, vent et eau). Je ne publie pas beaucoup ces derniers temps. Me voilà à deux doigts de trouver merveilleux la peinture, les crochets du rideau, les craquements de l’armoire, la fissure au plafond. Rester, ou revenir, dans le monde d’avant nous convient assez bien. Nous on a toutes ces histoires qui reviennent nous hanter. ce petit feu qui crépite en nous et qui peut faire de si grandes flammes. naguère, oh, c’était naguère. La première personne à qui j’ai un urgent besoin de plaire, c’est… moi. Même quand il ne pleut pas il pleut à cause de cette eau lourde qui suinte des arbres. C’est à peine si je reconnais les traits de mon visage. Des gravas partout. Avec même cette petite fleur des Montagnes qui résiste au froid. J’ai fait tour à tour, des insomnies, de l’hypersomnie et des crises d’angoisse. les animaux de compagnie de l’écrivain. fenêtre, le matin / notes de travail / couleurs / pots / noisetiers. Oeufs mollets, poêlée et crème de girolle. C’est sans doute à ça que je peux mesurer certains progrès. je pense à ma disponibilité, à ce que ça fait de ne pas être envahi, encombré. Un pied, l’autre pied, un pied, l’autre pied. it’s minimal effort and very comforting. Une seule santé / La riposte poétique. Nous sommes la mer qui sans cesse se quitte et revient. Un nouvel exercice de patience. Un nouveau fil d’Ariane que je tisse pour me rassurer.


C’est quoi les a-graphes ?


Avec, dans le désordre : journal de bord des vagues christine jeanney – marc capelle « A quoi ressemble ma vie sans ordinateur ? » – Mr Mercedes (saison 1, épisode 2) – 3 choses qui me surprennent depuis le départ de nos filles » de Christie Vanbremeersch – Journal d’août de Guillaume Vissac – Dialogue avec l’ombre de Pierre Ménard – l’article « Ce jour où Creuzevault a (mal) mis en scène l’époque » sur Diacritik – Robert Walser cité par bridgetoun – journal de thomas parisot – la newsletter de Zevillage – try a little tenderness de Ethaney Lee – « la papeterie libre 003 » et « Raccrocher les wagons » de Fanny Cheung – la Newsletter de la Chaire de Philosophie à l’Hôpital – Watergang de Mario Alonso cité par Guillaume Vissac – « vingt kilomètres cent » de traces et trajets – « Huis clos – la transmission du geste » de Hypothermia – « le chemin du curé » de juliette derimay – journal filmé 346 et 349 de Arnaud de la Cotte – une recette dans le magazine ELLE – le blog les écumes, le 2 octobre 2023.- « Ce dont nous avons faim » d’Alice Legendre – Etienne Faure, Et puis prendre l’air, cité par Carl Vanwelde – « Les Mains dans les poches : Emmanuelle Salasc, Hors gel » sur Diacritik.

2 réflexions sur « A-graphe #9 »

  1. « Nous sommes la mer qui sans cesse se quitte et revient. Un nouvel exercice de patience. Un nouveau fil d’Ariane que je tisse pour me rassurer. »
    Oui. Et merci pour vos mots! Je les découvre avec émotion.

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    1. Merci beaucoup Vève pour votre commentaire ! Précision d’importance toutefois pour rendre la mer à ceux qui la disent si bien : je ne suis l’autrice que du collage, ces mots ne sont pas les miens. J’en dis un peu plus sur ce format d' »a-graphe » sur la page « A propos ». Les sources sont citées en bas du collage.

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